mardi 6 septembre 2011

Réflexion "J'ai soif" de Jacques Gauthier avec les Volontaires à Val-Morin

Rencontre à Val-Morin par l’équipe des Volontaires de Gatineau. Juin 2011.

Avez-vous déjà eu soif ? Tout ton corps crie pour de l’eau… On dit que c’est un besoin obligatoire pour vivre. On ne peut pas être trois jours sans eau.

Imaginez-vous que c’est Jésus qui a soif de nous, a soif de notre amour et du partage notre amour. 

Dans son livre « J’ai soif », Jacques Gauthier écrit : « C’est justement le lien viscéral qui a uni Thérèse de Lisieux et Mère Teresa : la soif de Jésus. Non pas leur soif de Jésus, à elles, mais celle de Jésus pour nous, pour elles. Ce qui rassemble profondément les deux Thérèse semble être cet inaltérable désir de désaltérer le Christ, le consoler de l’indifférence de tant de gens, étancher sa soif d’amour, l’aimer dans les autres en se laissant aimer par Lui, s’ouvrir aux flots de tendresse qui sont refoulés dans son cœur parce que cet amour n’est pas accueilli comme il le devrait. » (page couverture arrière).

Nous étions cinq membres de l’équipe de Gatineau réunies à Val-Morin pour une fin de semaine en juin dernier. En méditant un texte du livre de Jacques Gauthier, J’ai soif !, nous avons pris conscience combien c’est important d’accueillir la souffrance de l’autre avec tendresse, sachant que nous sommes tous des êtres blessés, vulnérables, fragiles. Tel est le véritable engagement que résume à merveille la parabole du bon Samaritain. (Luc 10, 29-37)

Également, nous avons retrouvé ce sentiment de Jésus devant les foules affamées qui sont sans berger (Mt 9, 36 ; Mt l4, 14), devant l’aveugle de Jéricho qui crie sa douleur (Mt 20, 34), devant la veuve de Naïm qui enterre son fils unique (Lc, 11-17), devant les lépreux exclus de la société. Jésus est pris de compassion devant les malades, les enfants, les exclus.

Thérèse de Lisieux voit Dieu comme un mendiant qui a soif, qui demande notre « oui », se met à notre merci, comme il l’a fait avec Marie, celle qui répond à toutes les annonciations. Il mendie notre amour et notre liberté. Il a besoin de nous. Mais ceux et celles qui disent « oui » à sa croix découvrent une fécondité d’ordre surnaturel. La petite Thérèse et Mère Teresa sont de ce cortège des amis de Jésus qui veulent le consoler en étanchant sa soif des âmes par un amour actif, rédempteur.  
Puis nous avons posé un regard sur la soif des gens qui nous entourent en nous inspirant du besoin d’amour de Jésus : « Il a tant besoin d’amour et il est si altéré qu’il attend de nous la goutte d’eau qui doit le rafraîchir ». (LT 107 OC 411). 

Il existe beaucoup de solitude dans notre société. Les causes souvent, c’est l’indifférence (chacun pour soi); des laisser pour compte à cause de la pauvreté parmi les gens que l’on côtois. Les séparations n’aident pas à l’estime de soi. Les personnes vieillissantes – les enfants sont trop engagés dans leur famille et leur travail donc ils se sentent délaissées. Des gens malades qui ont besoin d’une présence ou d’un téléphone.

Mère Teresa se confie : « Ce dont nous avons besoin est d’aimer sans nous épuiser. Comment une lampe brûle-t-elle ? Par la consomption perpétuelle d’infimes gouttes d’huile. Et que sont ces gouttes d’huile dans nos propres lampes ? Ce sont les petites choses de la vie quotidienne : la fidélité, un mot de gentillesse, une pensée pour les autres, notre façon de demeurer silencieux, de regarder, de parler, et d’agir. (…) Garde ta lampe allumée, et tu le reconnaîtras ? » (J’ai soif, page 61)

Prière de Mère Teresa

Ô Jésus, Toi qui souffres, accorde-moi ce jour et tous les jours de ma vie de Te voir dans l’affligé – et en le servant, de te servir.

Accorde-moi de Te reconnaître lorsque Tu te caches sous la forme infâme de la colère, du crime, de la démence, et de Te dire : « Jésus, Toi qui souffres, combien il est doux de te servir ».
Donne-moi, Seigneur, la vision de la Foi, et mon labeur ne sera jamais monotone, et ma joie sera toujours parfaite à combler les désirs, jusqu’au plus modeste caprice, de tous les pauvres qui souffrent.

Et toi, cher malade, d’autant plus cher à mon cœur que tu figures le Christ, sache qu’il m’est un honneur de te servir.

Seigneur, accrois ma foi. Bénis mes efforts et mon labeur, maintenant et dans les siècles des siècles. (J’ai soif, page 66)