dimanche 28 août 2011

Unité de vie par la paix

Unité de vie par la paix

La fille bien-aimée du Père est une « artisane de Paix » qui se situe bien face au Seigneur, face à elle-même et face aux autres. L’unité de sa vie se fait avec ses hauts et ses bas, avec ses jours de soleil et de pluie mais l’orientation vers l’harmonie avec tout l’univers créé est enclenchée… il s’agit de laisser agir le Seigneur et de rester en marche avec Lui.

La fille bien-aimée du Père reste toujours en croissance car je ne me sens pas arrivée à la plénitude de mon être. Je vois davantage l’importance de me laisser encore et toujours transformer au niveau du cœur par le Seigneur ne me lassant pas de me référer à Lui en tout, pour tout et partout.

Je reste toujours disciple à la suite de Jésus toujours en train d’aimer le Père et chacun de ses enfants. Je cherche à éviter toute critique destructive à l’égard des personnes et des situations en vue de me rendre de plus en plus responsable de mes jugements pour aimer comme Lui.

Je demeure témoin du Christ en évitant la plainte inutile qui tourne mon regard vers le positif dans les événements. Je peux être porteuse d’Espérance autour de moi puisque je contrôle mieux mes sentiments et mes émotions.

Je demeure une servante dont toute la vie entre quotidiennement dans un grand mouvement d’amour et de disponibilité à Dieu et aux autres.

Jour après jour, je deviens coresponsable du grand projet d’amour de Dieu pour tous ses enfants de par le monde. J’ai conscience de continuer la mission du Christ avec mes limites, ma pauvreté fondamentale et tout ce que je reçois sans cesse du Père. Oui, heureux, heureuses les Artisans et Artisanes de paix car ils sont appelés fils bien-aimés et filles bien- aimées du Père. Heureux, heureuses sommes-nous d’être aimés de Dieu d’un si grand Amour.

Pour servir me voici

Pour servir…. Me voici !

Tendant à m’identifier davantage au Seigneur comme témoin…Le Seigneur m’inspire de ne pas séparer l’amour de Dieu et l’amour du prochain. Jésus lui-même avait une disponibilité totale à son Père et était en état de service envers ses frères et sœurs.

Le charisme de notre Institut va dans ce sens « …pour vivre partout la charité du Christ par le service avec l’aide de Marie ». C’est pourquoi je veux bien exploiter toutes mes possibilités et les mettre au service des autres en n’oubliant pas que la plus grande forme d’amour fraternel est de partager le Bien Aimé avec les autres. Plus nous Le partageons, plus nous Le possédons.

Pour trouver ma vraie place dans le grand projet d’amour du Père, ma place de servante, j’ai souvent besoin de me tourner vers le Seigneur, de redire « Me voici! » à chaque matin, de marcher à sa suite en méditant sa Parole en bon disciple, en osant sortir des sentiers battus comme témoin de sa Vie pas juste à l’occasion, mais en engageant tout mon être et toute ma vie à son service.

Jésus n’a pas choisi ceux qu’Il voulait sauver. Je n’ai pas à choisir ceux ou celles que je veux aimer et aider. Il y a les personnes je rapproche de moi, c’est moi qui les choisies. Il y a les personnes qui se rapprochent de moi, celles-là, c’est le Seigneur qui les met sur ma route et pas pour rien.

Le projet de Dieu devient de plus en plus le projet de « l’Être de service » Les liens de famille se tissent très forts et la fille de Dieu se sent tout à coup partie prenant à part entière du Règne de Dieu ici et maintenant. La fille Dieu que je suis se sent fille bien-aimée du Père en qui Il met toute sa confiance. Je suis là où Seigneur me veut, où le Seigneur me créé et je veux y être bien.

De la plainte à l'émerveillement

De la plainte à l’émerveillement…

La personne en devenir que je suis se veut en lien avec le Dieu d’Amour et, à comme disciple à la suite de Jésus, je garde mes yeux fixés sur Lui qui doit toujours passer en avant et porter mes fardeaux. La mentalité du Christ change mon cœur et mon regard sur tout. Graduellement, je dois devenir plus transparente, plus rayonnante de Celui que j’aime plus que tout et que je veux suivre. C’est alors que je deviens Témoin du Christ à mon insu par ce que je suis, par ce que je reflète de LUI, un peu de sa bonté, de sa tendresse peut-être ou de son émerveillement, de sa miséricorde…. Je ne sais !

Témoin d’abord des merveilles que le Seigneur fait en moi, puis poussée par la force de l’Esprit, je suis parfois témoin actif comme les Apôtres après la Pentecôte. Je sais de qui je suis témoin, je ne suis pas témoin de moi-même, je suis témoin de Jésus Christ, par conséquent j’ai des grosses chances de devenir plus réaliste et plus objective face au plan d’amour de Dieu sur moi et sur tout l’univers. Je me mets du côté de Dieu, je me prononce et me compromets pour Lui, pour la justice, pour la dignité et l’égalité des personnes. Certes il n’y a pas que des réussites loin de là… mais grâce à Lui qui est vivant et agissant en moi il m’est donné parfois de prendre conscience que je suis son instrument.

L’attitude de l’« Absence de plainte inutile intérieure et extérieure » change mes comportements. Je suis moins souvent en opposition avec les autres et les événements, ainsi, le Seigneur me donne de goûter les joies de la vie et le bonheur qui m’est offert. Cette attitude fait naître en moi l’émerveillement car, en somme, tout concourt au bien de ceux et celles qui aiment Dieu. Cette attitude est une ascèse qui me permet d’être un véritable témoin du Christ non pas centré sur moi-même, sur mes frustrations, mais centré sur l’Amour du Christ car je sais que, comme Lui, je sortirai toujours vainqueur de toute situation. Le Seigneur n’enlève pas les obstacles sur ma route mais il donne le courage pour les traverser et pour en sortir grandie.

Cependant, je suis toujours en route et j’ai besoin de crier vers le Père dans mes obscurités. Je me dois de toujours rester disciple de Jésus en marchant à sa suite car, toute seule, la route est trop dure et trop longue. Je deviens son témoin en partageant les germes d’espérance que le Seigneur me donne de découvrir au creux de toute situation. Je ne peux pas dire que je suis fille de Dieu, que je suis son disciple, que je suis son témoin, si je ne discerne pas sa présence dans toutes les circonstances de ma vie et si je n’aide pas les autres à discerner cette présence agissante du Seigneur dans leur vécu. C’est l’appel que me lance la mission de mon Institut «…en révélant les signes de la présence de Dieu au coeur de la réalité quotidienne .»

Les comportements qui découlent de la pratique de l’attitude « Absence de plainte » m’aident à sortir de mes insatisfactions face à moi-même, face aux autres et face à la vie en générale. Et cela fait en sorte que je deviens de plus en plus responsable de mes sentiments.

Cette attitude me fait regarde tout ce que je suis et tout ce que j’ai reçu en me détournant de ce qui me manque sur le plan personnel. Comme témoin, devant des situations défectueuses, je cherche par quel biais elles sont transformables au lieu de les subir tout simplement. Finalement le témoin doit comprendre que s’il n’a pas donné sa réputation à cause du Seigneur… il n’a pas encore tout donné !

De la critique à une vision nouvelle

De la critique à une vision nouvelle…

Penser à Dieu : Père, Fils et Esprit c’est bien mais, penser comme Dieu, marcher à la suite de Jésus, me laisser guider par l’Esprit, c’est encore mieux.

Voir les personnes, les événements, toute situation comme Dieu les voit ce n’est pas évident. Comment porter un regard optimiste à la manière du Christ et rejoindre ainsi la réalité profonde des êtres et du monde en évolution? Il est important de se mettre à la suite de Jésus en devenant Son disciple afin d’acquérir Son regard sur les autres et sur le monde. Emprunter le regard du Seigneur me fait dépasser les apparences et découvrir les valeurs réelles des personnes qui m’entourent et comment Il peut faire sortir du bien de toute situation si pénible soit-elle.

L’attitude de l’« Absence de critique destructive intérieure et extérieure » me fait faire un pas de plus. C’est une ascèse qui développe en moi une vision nouvelle, un second regard à poser sur les personnes, sur les structures, sur les situations ecclésiales et sociales.

La mission spécifique de notre Institut m’invite « comme le Christ manifester l’amour inconditionnel du Père à toute personne… ». Comme disciple, je cherche le visage du Seigneur, je scrute ses paroles, je cherche ses bons vouloirs, j’assimile sa mentalité, j’essaie d’aimer comme lui sans condition et je crie toujours et encore vers le Père comme une pauvre en marche et qui manque soudain de souffle.

Comme disciple de Jésus, j’adopte de nouveaux comportements : j’essaie de ne pas nier les défectuosités chez moi et chez les autres, de ne pas les escamoter, mais de les réduire à leurs véritables mesures et d’y voir des possibilités de transformations profondes. Je reconnais que tous les êtres sont égaux, que tous ont besoin d’être sauvés gratuitement et constamment par le Seigneur. Comme Jésus, j’essaie de prendre le positif comme point d’appui et d’espérance.

L’attitude de l’« Absence de critique » me donne de voir les personnes un peu comme le Seigneur les aime et les voit, de voir le monde comme un projet en train de se réaliser par nos implications plus ou moins adaptées. Je me rends donc responsable de mes jugements


Présence de Dieu ici et maintenant

Présence de Dieu… ici et maintenant

L’attitude de la «Présence de Dieu» m’invite à penser à Dieu le plus souvent possible. En effet, je peux me référer au Seigneur en tout temps, en tout lieu et pour tout. Je peux tourner mon cœur vers le Père en toute circonstance et descendre au fond de mon être là où l’Esprit Saint réveille en moi les richesses uniques et variées que j’ai reçu gratuitement. Petit à petit, en marchant à la suite de Jésus mon cœur s’ouvre à la dimension divine cachée au cœur des personnes, des événements, des situations sociales et je découvre le rythme évolutif par lequel le Seigneur avec sagesse me guide comme il guide chaque personne et comme il est présent au cœur de chaque situation.

Le moment présent prend de l’importance pour moi, car c’est ici et maintenant que le Seigneur est présent, vivant et agissant en mon coeur et cœur du monde. Le charisme de notre Institut m’invite à « une constante disponibilité à la volonté du Père ».

Toute une vie pour apprendre à vivre

TÉMOIGNAGE (pour numéro de mai-juin 2011)

Les cinq attitudes de vie
chemin de croissance humaine et spirituelle

Marie-Paule Malenfant*

Prendre la décision de suivre le Christ suppose une réponse à un appel intérieur qui atteint les profondeurs de l’être. Pour ma part, c’est une spiritualité qui m’a rejointe, un jour, et qui m’a conduite vers l’institut séculier Les Oblates Missionnaires de Marie Immaculée dont je suis membre depuis plus de quarante ans. Le père Louis-Marie Parent, o.m.i., cet apôtre inspiré, nous a légué un héritage à distribuer au monde qui nous entoure. Une spiritualité simple et dynamique accessible et bienfaisante à toute personne de bonne volonté qui désire marcher avec Jésus Christ en vivant ces cinq attitudes de vie :

Présence de Dieu
Absence de critique destructive intérieure et extérieure
Absence de plainte inutile intérieure et extérieure
Être de service
Artisan(e) de paix.

Dans ce texte, je vous livre simplement les fruits du vécu quotidien de cette spiritualité que je cueille dans ma croissance humaine et spirituelle et dans mes expériences d’animation auprès des Oblates et des Volontaires de Dieu.

Toute une vie pour apprendre à vivre !

Par le Baptême, grâce à mes parents, mon appartenance à Dieu a été officialisée. Mais j’ai besoin de toute une vie pour réaliser la grandeur d’être Fille de Dieu, pour reconnaître, accueillir et consentir à Son Amour.

C’est une très longue histoire d’amour qui se tisse avec le Seigneur où Il intervient sans cesse pour me donner d’accueillir Son projet d’Amour au jour le jour, pour me guider dans l’unification de mon être, pour m’aider à établir des relations harmonieuses avec les autres et m’ajuster à tout l’univers.

Les cinq attitudes de vie sont un chemin de croissance humaine et spirituelle pour moi car, au fond de mon cœur, j’ai le désir d’accomplir pleinement la mission que Dieu m’a confiée en me faisant cadeau de la vie.

Ce chemin de croissance a ses avancées et ses reculs, ses moments d’espérance et de désespérances, mais j’ai certitude que le Dieu qui m’habite me connaît mieux que moi-même et qu’Il est d’une patience miséricordieuse infinie. Il me veut heureuse de vivre en Sa présence et toujours prêt à me combler de Son amour selon l’ouverture de mon cœur.

J'ai soif de Jacques Gauthier

Rencontre à Val-Morin par l’équipe des Volontaires de Gatineau. Juin 2011.

Avez-vous déjà eu soif ? Tout ton corps crie pour de l’eau… On dit que c’est un besoin obligatoire pour vivre. On ne peut pas être trois jours sans eau.
Imaginez-vous que c’est Jésus qui a soif de nous, a soif de notre amour et du partage de notre amour.
« C’est justement, « le lien viscéral qui a uni Thérèse de Lisieux et Mère Teresa : La soif de Jésus. Non pas leur soif de Jésus, mais celle de Jésus pour nous, pour elles. Ce qui rassemble profondément les deux Thérèse semble être cet inaltérable désir de désaltérer le Christ, le consoler de l’indifférence de tant de gens, étancher sa soif d’amour, l’aimer dans les autres en se laissant aimer par Lui, s’ouvrir aux flots de tendresse qui sont refoulés dans son cœur parce que cet amour n’est pas accueilli comme il le devrait. »
Livre : J’ai soif de la petite Thérèse à Mère Teresa, de Jacques Gauthier.
Nous avons pris conscience combien c’est important d’accueillir la souffrance de l’autre avec tendresse, sachant que nous sommes tous des êtres blessés, vulnérables, fragiles. Tel est le véritable engagement que résume à merveille la parabole du bon Samaritain. (Luc 10, 29-37)
Également, nous retrouvons ce sentiment de Jésus devant les foules affamées qui sont sans berger (Mt 9, 36 ; Mt l4, 14), devant l’aveugle de Jéricho qui crie sa douleur (Mt 20, 34), devant la veuve de Nain qui enterre son fils unique (Lc, 11-17), devant les lépreux exclus de la société. Jésus est pris de compassion devant les malades, les enfants, les exclus.
Thérèse de Lisieux voit Dieu comme un mendiant qui a soif, qui demande notre « oui », se met à notre merci, comme il l’a fait avec Marie, celle qui répond à toutes les annonciations. Il mendie notre amour et notre liberté. Il a besoin de nous.
Ceux et celles qui disent « oui » à sa croix découvrent une fécondité d’ordre surnaturel. La petite Thérèse et Mère Teresa sont de ce cortège des amis de Jésus qui veulent le consoler en étanchant sa soif des âmes par un amour actif, rédempteur.

L’Équipe de Gatineau réunie à Val-Morin pour une fin de semaine en juin, a posé un regard sur la soif des gens qui nous entoure. « Il a tant besoin d’amour et il est si altéré qu’il attend de nous la goutte d’eau qui doit le rafraîchir ». (LT 107 OC 411).

Mère Teresa confie : « Ce dont nous avons besoin est d’aimer sans nous épuiser. Comment une lampe brûle-t-elle ? Par la consomption perpétuelle d’infimes gouttes d’huile. Et que sont ces gouttes d’huile dans nos propres lampes ? Ce sont les petites choses de la vie quotidienne : la fidélité, un mot de gentillesse, une pensée pour les autres, notre façon de demeurer silencieux, de regarder, de parler, et d’agir. Garde ta lampe allumée, et tu Le reconnaîtras ? « J’ai soif » de Jacques Gauthier

Prière de Mère Teresa
Ô Jésus, Toi qui souffres, accorde-moi ce jour et tous les jours de ma vie de Te voir dans l’affligé – et en le servant, de te servir.
Accorde-moi de Te reconnaître lorsque Tu te caches sous la forme infâme de la colère, du crime, de la démence, et de Te dire : « Jésus, Toi qui souffres, combien il est doux de te servir ».
Donne-moi, Seigneur, la vision de la Foi, et mon labeur ne sera jamais monotone, et ma joie sera toujours parfaite à combler les désirs, jusqu’au plus modeste caprice, de tous les pauvres qui souffrent.
Et toi, cher malade, d’autant plus cher à mon cœur que tu figures le Christ, sache qu’il m’est un honneur de te servir.
Seigneur, accrois ma foi. Bénis mes efforts et mon labeur, maintenant et dans les siècles des siècles.

Bonheur où es-tu?

Si dans ton miroir tu n'aimes pas ce que tu vois... ne casse pas le miroir mais fais en sorte des changements, change-toi, afin d'aimer ce que tu vois.